SAFE INCLUSION

Actualités 8 septembre 2025

Le projet NO TIME TO WASTE sur une bonne voie

Ce 2 et 3 septembre, une délégation de l’Unicef a fait une descente sur les collines de Ngomante (Musongati), Nyembuye (Rutana) et Muyange et Size (Makamba) pour une supervision. Le projet, qui est à sa 2e phase, progresse bien et les groupements bénéficiaires sont satisfaits.

Sur la colline de Ngomante, c’est le groupement Ikangure twiteze imbere qui reçoit en premier la délégation de l’Unicef. Des enfants de 6 à 23 ans, leurs mères, l’administration locale, un accueil chaleureux assuré. De l’éclat et de la fraîcheur se manifeste sur les visages des enfants.

La responsable du groupement, Sophie Horugavye, fait un exposé sur la façon de préparer la bouillie à base des produits disponible localement depuis l’acquisition de la matière première (maïs, soja, sorgho, haricot, arachide, amarante, ndagala : petits poissons), le triage, le lavage, le séchage, la torréfaction, le broyage, la pesée jusqu’au conditionnement. Il s’ensuivit une démonstration complète en public, par ces mêmes femmes, de tout le processus de production. Verdit : le processus de préparation des recettes enrichies est bien assimilé par les bénéficiaires.

Ce fût l’occasion pour Nijimbere Félicien, spécialiste en technologie alimentaire de l’Unicef, de renforcer les capacités des membres du groupement sur la production de la farine enrichie de différents céréales et légumineuses, d’amarantes et de poisson par une transformation traditionnelle. Et cela jusqu’au test de péremption.

Après une dégustation pour juger de la qualité de la bouillie à partir des impressions qu’elle provoque quant à l’odorat et au goût, à l’unanimité, elle est bonne. Le test d’acceptabilité est réussi.

Une bouillie riche et savoureuse

La même expérience est vécue avec le groupement Dufashe ibibondo (30 membres) de Muyange dont les membres ont été formés dans la préparation de la bouillie riche en nutriment pour le bienfait, en premier lieu, des enfants cibles (6 à 23 mois).

Pour Astacine Niyogushima, une bénéficiaire (groupement de Muyange), sa petite fille d’1 année 2 mois tombait souvent malade et ignorait la cause. « Après que Safe Inclusion nous a sensibilisé sur les bonnes pratiques pour nourrir de façon équilibrée nos enfants, j’en suis ravi », se réjouit-elle. Mais elle tient à préciser que sa fille est la première bénéficiaire : son poids a augmenté, aujourd’hui elle a un bon teint et elle ne tombe plus malade. « Ce qui nous arrive, ma famille et moi est prodigieux, surtout compte tenu de l’extrême pauvreté que nous subissons. »

A Ngomanke, un petit garçon de 9 mois manifeste une grosse faim. Sa mère Béatrice Ndimurukundo, membre du groupement Ikangure twitezimbere raconte que son fils était maigrichon, était souvent constipé et son ventre ballonné : « aujourd’hui il y a une nette différence après quelques mois qu’il a commencé à se nourrir de la bouillie enrichie. » Elle ajoute qu’elle prévoyait confier son enfant à une congrégation de sœur ou à un bienfaiteur spécialisé à cause de l’incapacité à subvenir aux besoins de son enfant qui était de constitution fragile. « Mais le projet de Safe Inclusion m’en a dissuadé », reconnait Ndimurukundo.

Des œufs comme compléments pour d’autres aliments

Les deux autres groupements visités Tugire amagara meza (25 membres) de la colline Nyembuye et Dufashanye (30 membres) de la colline Siza, sont spécialisés dans l’élevage des poules pondeuses. Ils produisent respectivement 40 et 50 œufs par semaine grâce à 20 poules et coqs par groupement. Des membres ont fait de brefs exposés pour démontrer qu’ils ont bien assimilé les techniques d’élevage de ces poules pondeuses que Safe Inclusion leur a octroyé.

Lors des formations, se rappelle Christine Nahimana (responsable du groupement Dufashanye), que les animateurs communautaires de Safe Inclusion leur ont bien expliqué que l’œuf est un aliment très nutritif. « Ils étaient convainquant entre autres par le don de poules et coqs qui nous donnent déjà des œufs pour nos enfants. Le poids de mon fils s’est bien stabilisé et je constate qu’il est bien portant. » Le constat est le même pour les autres membres de ces groupements.

Le chargé du suivi et des données à la section nutrition de l’Unicef, André Rutozi, s’est adressé aux bénéficiaires de tous les groupements de faire une bonne gestion et de partager ces savoirs à ceux qui ne font pas parties des groupements pour une meilleure santé de tous nos enfants. Il a terminé en remerciant les autorités locales pour avoir bien accueilli le projet NO TIME TO WASTE dans leurs localités respectives, qui est un projet financé par le Gouvernement néerlandais, appuyé par l’Unicef et mise en œuvre par Safe Inclusion.

Safe Inclusion   

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